Le contenu UGC occupe une place grandissante dans le marketing. Pourtant, même si cette tendance émerge avec force, beaucoup d’entre nous ne cernons pas encore bien de quoi il s’agit. Sans parler de tous ceux qui pensent d’abord au cinéma en entendant cet acronyme ! Pour cet épisode de « Ça suffit les c*nneries », j’ai invité Jordan Lauricella, créateur de contenu UGC. De quoi il s’agit exactement ? Comment devenir UGC creator ? Quelle est la place de l’authenticité dans ce nouveau métier ? Peut-on vraiment être créateur de contenu UGC et se verser un salaire ? Comment se lancer ? Jordan partage avec toi ses conseils et son expérience, sans retenue.


Le contenu UGC, c’est quoi ?

Les créateurs de contenu UGC

Avant d’aller plus loin sur le sujet, Jordan a commencé par bien définir ce qu’est, aujourd’hui, le contenu UGC. La traduction de cet acronyme anglais signifie « contenu généré par l’utilisateur ». Au départ, il s’agit donc de l’utilisation, par les marques, d’un contenu créé par un utilisateur de leurs produits. Ce contenu étant naturellement plus authentique qu’une publicité produite par la marque elle-même, il permet d’augmenter les ventes.

« Là, vraiment, la création de contenu UGC est en pleine expansion cette année, en France. C’est vraiment un contenu qui va être créé par des utilisateurs lambda, pas par les influenceurs. Ce sont des personnes qu’on ne connaît pas, normalement, sur les réseaux sociaux. [Ce contenu] va être à destination des marques. Ça peut être des photos et des vidéos. Ce contenu-là va être vendu, en fait, directement à la marque, pour alimenter ses plateformes, que ce soit sur le feed Instagram ou TikTok, ou que ce soit en publicité. »

Aujourd’hui, de nombreuses personnes se spécialisent là-dedans et vendent leurs contenus aux marques ou aux agences de contenu UGC. Pour distinguer le contenu généré par un client lambda et celui généré par un créateur de contenu rémunéré, un nouveau terme a fait son apparition : CGC, Creator Generated Content.

Nous pouvons tous être des créateurs de contenus UGC mais seule une poignée en fait son métier et devient un créateur de contenus, CGC. Même si la notion se différencie dans le marketing, il est d’usage de continuer d’appeler les créateurs de contenus créateurs UGC.

Et ne t’y trompe pas : si la plupart d’entre eux sont des jeunes, il existe une grosse demande pour les mères et les personnes âgées. Il y a donc de la place pour tout le monde !

La question de l’authenticité

Une fois qu’on sait ça, on a naturellement envie de s’interroger sur l’authenticité des contenus UGC. À cela, Jordan répond que :

Le dernier point est d’autant plus vrai que l’image des créateurs est en jeu et qu’un manque d’authenticité peut leur porter préjudice, que ce soit à titre professionnel, mais aussi personnel.  


Comment se lancer comme créateur de contenu UGC ?


Débuter comme créateur UGC

Si tu lis cet article pour en savoir plus sur le contenu UGC, tu as déjà de bons éléments de réponse. Mais si tu réfléchis à devenir créateur, la suite est vraiment pour toi. 😊 Jordan étant lui-même créateur de contenu UGC, nous avons évoqué ensemble les conseils qu’il donnerait à quelqu’un qui aurait envie de se lancer. Voici les essentiels à retenir :

Jordan explique bien dans l’épisode de podcast qu’il est indispensable, pour un créateur de contenu UGC, de prospecter.

« Il va directement aller prospecter. Moi, ce que j’ai fait, [c’est que] j’ai tout de suite commencé à créer du contenu sur mes réseaux sociaux, pour attirer un petit peu des marques, pour montrer un peu ce que je savais faire dans la création de contenu. Ensuite, j’ai commencé à démarcher des marques, des agences. Malheureusement, quand on n’a pas d’audience, on est obligé d’y aller à 100 % et ça passe principalement par la prospection, l’envoi du portfolio, etc. »


À savoir avant de créer du contenu

Comme pour tout métier nouveau, à plus forte raison quand on engage son image, il est important d’être vigilant sur certains points. Jordan en a évoqué plusieurs lors de notre entretien.

Ainsi, il est pour lui indispensable de systématiquement cadrer la collaboration avec un contrat. Il faudra le lire en entier, quelle que soit sa taille. Il conseille d’établir, le plus tôt possible, une procédure claire de fonctionnement. Cela sera protecteur pour toi, plus rassurant pour la marque, sans compter que ça te donnera une image plus professionnelle. Jeune créateur ou créatrice de contenu UGC : n’hésite pas à te faire accompagner par un professionnel du droit !

Si tu as besoin d’exemples, sache que Jordan :

Si tu en es à tes débuts ou que tu hésites à te lancer, lis également la suite, elle te sera utile.


Qu’est-ce que les marques et agences devraient savoir sur cette nouvelle tendance marketing ?


Les prix pratiqués par les créateurs de contenu UGC

Comme pour tout business, un point essentiel à maîtriser est celui des tarifs. Pour une tendance aussi récente que le contenu UGC, on trouve de tout et la question peut donc être difficile à trancher. Dans cet épisode, Jordan nous parle de son expérience et des tarifs qu’il a vu appliquer autour de lui.

À ses débuts, une vidéo (qui est, de loin, le format le plus courant) pouvait être vendue autour de 70/80 €. Aujourd’hui, une fois lancé·e, un·e créateur·trice de contenu UGC peut prétendre à 100 €/vidéo, voire plus. Ceci étant, bien sûr, comme c’est nouveau, on peut voir de tout !

Que tu sois une marque ou un créateur, il est important de garder en tête que ce travail nécessite du temps. Jordan explique bien, dans l’épisode de podcast, avec quelle facilité tu peux avoir l’impression d’être bien payé·e (ou d’être juste dans ta rémunération si tu es une agence/marque), pour ensuite réaliser que non, le rapport temps/revenu n’est pas suffisant.

« On voit vraiment tous les prix en fait, donc c’est difficile de juger. Ce que je fais, quand j’ai des doutes ou autre, quand on me demande beaucoup de vidéos ou quand on me demande un prix pour une vidéo pour une marque : je demande pas mal de conseils. Ça c’est cool : il y a beaucoup d’entraide entre les créateurs et on n’hésite pas à se dire : « Est-ce que tu as déjà travaillé avec cette marque ? Est-ce que tu as déjà travaillé avec cette agence, est-ce que je peux lui faire confiance ? ». Et là, on voit tout de suite s’il y a des problèmes : « Ben non, je ne te conseille pas, le produit n’est pas bon, ou il y a des problèmes de paiement, ils payent trop tard… ». […] Je n’hésite pas à demander aussi, quand j’ai des questions sur les prix, comment chiffrer pour une collaboration précise, si je suis trop haut, si je suis trop bas par rapport à mes collègues. »

Ce retour d’expérience est précieux pour les créateurs autant que pour les acheteurs de contenu UGC. Il montre l’esprit de confiance et d’authenticité dans lequel se construit le milieu de l’UGC en France.  


Le message de Jordan aux marques qui hésitent

Si tu travailles pour, ou si tu possèdes une marque et que tu hésites encore à utiliser le contenu UGC pour ton marketing, voici le message de Jordan :

« Je pense que, vraiment, il ne faut pas rester sur une mauvaise expérience. Moi aussi, j’ai déjà eu des mauvaises expériences avec des marques ou des agences. Il faut vraiment se lancer dans l’UGC. Même si vous êtes curieux et vous avez peur de vous lancer, il faut tester. Une fois, ça ne vous coûte rien. Ça vous coûtera beaucoup moins cher, déjà, qu’avec un influenceur. […] Le créateur va vraiment vous apporter de la créativité, de la nouveauté dans votre marque ou dans le concept que vous voulez lancer. »

Afin de compléter les revenus générés par les vidéos, certains créateurs de contenu UGC proposent un service très global, qui sera très utile aux marques qui se lancent. Il est également possible d’être aidé·e par une agence spécialisée.

*

Pour conclure, j’aimerais partager avec toi ces mots de Jordan sur l’avenir du contenu UGC :

« Je pense que ça va bien évoluer. On n’est qu’au début en France. […] Je vois quand même qu’il y a énormément de créateurs UGC. […] Après, il y a beaucoup de personnes qui vont s’essouffler. […] Je pense que ça va bien se pérenniser, comme on le voit avec l’influence. Et si l’UGC devait disparaître demain, je pense qu’il serait remplacé par une nouvelle tendance, donc je ne m’inquiète pas. »

J’espère que cet article aura répondu aux questions que tu te poses sur le contenu UGC, que tu sois un·e futur·e créateur·trice ou une marque. Si tu souhaites aller plus loin, je te conseille vivement d’écouter l’épisode. Tu y découvriras tous les éléments de cet article plus en détail. Jordan a également échangé avec moi sur :

Si tu le souhaites le suivre ou échanger avec lui, tu peux retrouver Jordan sur ses réseaux sociaux :

Si ces conseils t’ont plus, tu peux donner ton avis sur cet épisode. Pour déconstruire d’autres idées reçues sur la communication et l’entrepreneuriat, rejoins la communauté CSC sur Instagram ou LinkedIn !

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