La peur de l’échec est courante dans notre société, car il est mal vu. On a honte de le partager, il entraîne une baisse d’estime de soi et il nous fait nous sentir mal. Pourtant, l’échec est la preuve de l’action et il apporte son lot de leçons. C’est ce dont j’ai parlé avec Sylvain, coach en prise de parole. Dans cet article, il partage avec toi ses conseils pour accepter et surmonter un échec. Tu découvriras qu’avec une autre vision des choses, on peut voir l’échec comme une étape instructive, dont tu n’as aucune raison d’avoir honte, bien au contraire. Cette vision de l’échec mérite d’être entendue par le plus grand nombre pour changer d’angle et comprendre à quel point c’est possible de l’aborder autrement.

Une autre vision des choses pour accepter l’échec plus facilement

L’échec est un apprentissage

Avec Sylvain, au fil de notre échange, nous avons abordé l’échec sous plein d’angles différents. Et c’est une bonne chose, car je pense que, pour se débarrasser de sa peur de l’échec, il faut avant tout changer de point de vue dessus. Nous voyons souvent l’échec comme quelque chose qui stoppe notre avancée, qui nous bloque.

Et pourtant… C’est un formidable enseignant. Il permet de tirer un apprentissage de nos actions.

« À partir du moment où on échoue, et bien, c’est difficile à vivre. Alors que, justement, quand tu changes de perspective sur l’échec et que tu le prends beaucoup plus comme un apprentissage, ou en tout cas un moyen d’arriver là où tu veux aller, et bien tu avances beaucoup plus sereinement et facilement. »

Sylvain

Pour surmonter un échec, tu te retrouves obligé·e d’analyser, d’essayer de comprendre, de réfléchir à des solutions, à des alternatives… In fine, tu comprends mieux ce qu’il s’est passé et tu as une meilleure vision des ressources et options à ta disposition.

« Quand on réussit, on a toutes les réponses […]. Par contre, quand on échoue, on cherche les réponses. En fait, dans ce moment-là où tu cherches des réponses, c’est là où ton cerveau est le plus actif. Il y a même des études qui ont montré que, dans les moments d’échec, dans le cerveau, les connexions sont beaucoup plus rapides, sont beaucoup plus nombreuses, comparé à quand on est en réussite. »

Sylvain

Il n’y a pas que la route de la réussite qui mène à tes objectifs

Non seulement notre société nous fait penser que l’échec est quelque chose de négatif, dont nous devrions avoir honte… Mais, en plus, elle nous fait croire que c’est le seul chemin possible vers l’atteinte de ses objectifs.

Dans ce contexte, il y a, en effet, de quoi avoir peur de l’échec ! Pourtant, dans l’immense majorité des cas, face à un échec, il est possible de trouver un autre chemin, une autre option qui nous convienne.

« Ça, c’est vraiment chouette, finalement, de se dire qu’il n’y a pas qu’un seul chemin pour aller là on a envie d’être. »

Priscilla

C’est ce qu’il s’est passé pour Sylvain. Au micro de « Ça suffit les c*nneries », il raconte son premier échec : rater le concours de médecine, 2 ans de suite. Passionné par le cerveau, il savait depuis toujours qu’il voulait travailler dans ce domaine.

« Là par contre, ça m’a vraiment miné… Je pense pendant… sur plusieurs mois, je n’étais vraiment pas bien. Et à ce moment-là, la réflexion que j’ai eue, c’était : « OK, si je ne peux pas avoir médecine, et bien je vais continuer à faire quelque chose qui va quand même tendre vers ce que j’aime le plus », donc le cerveau. Et donc, je suis allée en biologie. »

Sylvain

L’échec ne dit rien sur ta valeur

Le dernier élément que je partage avec toi pour aborder autrement ta peur de l’échec, c’est le fait de réaliser qu’un échec n’a pas de rapport avec ta valeur en tant que personne.

C’est vraiment un point capital de la vision de l’échec que nous te proposons ici, car c’est lui qui permet de ne pas te sentir nul·le… Ce qui est quand même indispensable pour réussir à surmonter ledit échec, n’est-ce pas ? 😉

« Le réflexe que j’ai eu, c’est tout simplement, déjà, de détacher l’échec de ma personne, c’est-à-dire que l’échec, c’est un événement. Ce n’est pas mon identité. »

Sylvain

Pour aller plus loin, on peut même rajouter que l’échec ne dit rien sur ta valeur… au contraire !

« En fait, quand tu échoues, ça veut dire que, déjà, tu as essayé, donc tu as lancé quelque chose, donc tu étais dans l’action, donc en fait, bravo. Et là tu te dis : « ouai, c’est trop bien ». »

Priscilla

Les conseils de Sylvain pour celles et ceux qui cherchent à surmonter un échec

Maintenant que tu as une meilleure vision du sujet, passons aux conseils concrets donnés par Sylvain pour surmonter sa peur de l’échec.

Prendre du recul pour accepter l’échec

Ça va faire redite, mais c’est important de le garder en tête : pour accepter un échec, commence par séparer ton identité de l’échec. Il est également important de relativiser et de prendre du recul, afin de ne pas voir cela comme un blocage, un arrêt. On le répète : c’est une opportunité d’apprentissage, qui découle d’actions que tu as osé mettre en place.

« Le plus important, c’est vraiment par rapport à la perspective. C’est de te dire que l’échec, c’est une leçon. L’échec, c’est un apprentissage. J’ai vraiment quelque chose à tirer de chaque échec. C’est justement là, si tu arrives à cultiver […] ça, ça va te faire avancer, forcément. »

Sylvain

Maintenant promis, on arrête de répéter ça et on passe à la suite. 😉

Agir afin d’en tirer des bénéfices pour une prochaine réussite

Ensuite, fais place à un peu d’analyse ! Cherche à comprendre. Le plan d’action que Sylvain applique désormais systématiquement est le suivant :

1 : L’évaluation

Il s’agit de prendre le temps de te demander :

Dans ton analyse, tu peux aussi prendre le temps de considérer que, souvent, ce n’est pas de l’échec en lui-même dont on a peur, mais de ses conséquences. Peut-être que ce sont surtout les conséquences financières, par exemple, dont tu as vraiment peur ? Ou peut-être que c’est le regard de certains de tes proches ?  Ou encore le fait de devoir te tourner vers une alternative qui ne t’enchante pas ? Ton analyse ne sera pas forcément la même dans tous les cas !

2 : La décision

Ensuite, il s’agit de prendre une (ou des) décisions :

3 : L’action

La dernière étape, et non des moindres, c’est « tout simplement » de passer à l’action, d’appliquer la décision prise. En avant !

« J’aime beaucoup dire que l’échec, c’est un terreau fertile à la créativité. »

Sylvain

Adapter en fonction du type d’échec et en parler si besoin

Bien sûr, tous les échecs que l’on peut rencontrer dans une vie ne peuvent pas se traiter de la même façon. Avec les conseils ci-dessus, tu as une ligne directrice… qu’il faut penser à adapter selon les situations.

« Si on parle de l’échec amoureux, peut-être que tu auras besoin de plus de temps pour t’en remettre émotionnellement, avant de pouvoir faire un dézoom et appliquer la méthode dont tu parles. »

Priscilla

Il faut aussi prendre en compte l’habitude que tu as, ou non, de surmonter un échec. Si c’est le premier, c’est normal que ce soit plus dur, que tu aies besoin de plus de temps !

Tu peux aussi, si tu en ressens le besoin, en parler à quelqu’un… mais en choisissant avec soin ton interlocuteur·trice.

« Si tu en parles, il faut vraiment t’assurer que la personne à qui tu en parles est plus expérimentée que toi, a déjà vécu des échecs et a déjà rebondi après ces échecs-là […], et surtout, que la personne soit vraiment quelqu’un de bienveillant. »

Sylvain

Sinon, tu pourrais vite te retrouver avec un discours qui te fera plus de mal que de bien, alors que tu cherchais de l’aide pour avancer.

Comment l’histoire de Sylvain l’a amené à ne plus avoir peur de l’échec

Après tout ça, tu te demandes peut-être comment Sylvain en est venu à se sentir si à l’aise avec l’échec ? Pour découvrir son histoire plus en détails, je t’invite à écouter l’épisode. Voici toutefois une petite présentation… 😊

« Moi c’est Sylvain […], j’ai 28 ans et, actuellement, je suis marié, depuis 8 mois, à Emmanuelle et on habite à Tours. […] Je suis coach en prise de parole en public. J’accompagne les entrepreneurs et leaders anxieux à améliorer leur prise de parole. »

Sylvain

Il travaille essentiellement sur :

Sylvain a étudié la neurobiologie durant 8 ans… mais, au dernier moment, il n’a pas pu soutenir sa thèse. De la même façon qu’il l’avait déjà fait après avoir été refusé au concours de médecine, il a dû trouver une solution, accepter et surmonter cet échec.

« Vraiment, pour être honnête avec toi, c’était un moment difficile. Dans le sens où, quand je le vivais, c’était vraiment dur pour moi parce que c’est quelque chose auquel je ne m’attendais pas. […] Quand tu le vis, pour toi, c’est vraiment un échec, parce que tu te dis « ouai, j’ai passé 8 années à faire des études pour, au final, ne pas avoir le diplôme que je voulais ». Tu as toutes ces pensées-là qui te disent : « tu as perdu du temps », « tout ça pour rien »… Alors que, au final, c’est vrai que c’était un moment difficile, mais c’est un moment, justement, où j’ai eu une sorte de créativité qui est née. J’ai vraiment fait cette introspection et chercher en moi : « OK, qu’est-ce que je peux apporter aux gens ? Qu’est-ce que j’ai entre mes mains ? ». »

Sylvain

À la base, Sylvain était quelqu’un de timide. Mais, au fil de nombreuses expériences dans sa vie, ça a changé. Il a été animateur sportif, il a chanté dans une chorale de gospel, il a été arbitre, il a suivi des formations sur la prise de parole durant ses études…

Et c’est ainsi qu’il s’est lancé ! Non sans angoisse, notamment pour ses proches… mais sans aucun regret.

« Mais, au final, aujourd’hui, il y a énormément de portes qui se sont ouvertes. Je me suis vraiment rendu compte que je répondais véritablement à un besoin. Sur le coup, je ne me sentais pas hyper bien… mais j’ai quand même réussi à puiser dans les ressources que j’avais pour changer cet échec en marche d’escalier, qui va m’amener vers le succès, petit à petit. »

Sylvain

Pour découvrir l’univers de Sylvain Osien plus en détails, tu peux le retrouver :

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En écoutant l’épisode, tu apprendras aussi d’où lui vient cette vision positive de l’échec, la place que jouent, à ses yeux, ses échecs dans la personne qu’il est aujourd’hui… Une écoute te permettra également d’approfondir tous les éléments donnés dans cet article. 😉 Si ces conseils t’ont plus, tu peux donner ton avis sur cet épisode. Pour déconstruire d’autres idées reçues sur la communication et l’entrepreneuriat, rejoins la communauté CSC sur Instagram ou LinkedIn !

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