Les étudiants d’aujourd’hui ne sont plus tous séduits par le sacro-saint CDI, ni même par l’accumulation des diplômes. Plusieurs d’entre eux découvrent l’entrepreneuriat à ce moment-là. À l’instar du cumul salariat-entrepreneuriat, être freelance ou créer son entreprise pendant ses études présente bien des avantages. Sophia, elle, a osé : elle est étudiante et alternante le jour et entrepreneure et podcasteuse la nuit. Sa vie est rythmée pour que toutes ses tâches puissent rentrer dans sa journée. Dans cet épisode de « Ça suffit les c*nneries », elle livre son témoignage d’étudiant·e entrepreneur·e.

Dans cet article, tu découvriras :

Conseils à qui souhaiterait devenir étudiant·e entrepreneur·e

Dans cet épisode de « Ça suffit les c*onneries », Sophia partage avec nous son témoignage d’étudiante entrepreneure. Mais, bien sûr, je lui aussi demandé quels conseils elle aimerait prodiguer à une personne qui aurait envie mais hésiterait à créer son entreprise pendant ses études.

1.      Poser ses idées

Le premier d’entre eux, c’est de poser ses idées et ce, même si tu brûles d’envie de te lancer dans la grande aventure de l’entrepreneuriat.

« Après, je ne voulais pas faire les choses pour faire les choses. C’est super important pour moi de prendre le temps et de ne pas me lancer dans n’importe quoi car c’est quelque chose que je veux vivre avec le cœur, à 100 %. »

Sophia

2.      Prendre son temps… mais oser quand même

Ensuite, elle te conseille de trouver le bon équilibre entre :

C’est important de prendre le temps de voir si cette idée-là te plaît vraiment, si c’est réaliste…

« Fais en sorte de maturer un peu l’idée. Pour ça, tu peux en parler à ton entourage. Tu peux en parler à tes profs, qui ont une expertise de fou, dans le domaine. Tu peux en parler aussi à d’autres entrepreneurs, via LinkedIn, à des événements de networking… […] Ensuite, une fois que tu as un peu qualifié cette chose-là, n’ai pas peur de te lancer. »

Sophia

Mais… c’est aussi important de ne pas laisser la peur et les doutes te mener à la procrastination.

« Les études, pour moi, c’est le bon moment pour se lancer. C’est là où tu peux te permettre… je vais être un peu vulgaire, mais de te casser la gueule. »

Sophia

3.      S’entourer et s’informer

Enfin, elle te conseille de bien t’entourer et de bien te documenter. Sur ce point, Sophia et moi avons notamment échangé sur le mindset qui entoure l’échec dans l’entrepreneuriat. Dans cet univers, l’échec est encore plus normal qu’ailleurs et surtout, il est beaucoup plus normalisé.

Recevoir le soutien et les conseils de son école de commerce, échanger avec des entrepreneurs sur LinkedIn ou dans des networking… Tout cela a eu un impact dans la capacité de Sophia à créer son entreprise pendant ses études. Je t’invite à écouter l’épisode pour bien saisir toutes les nuances de notre échange à ce sujet.

4.      Oser voir grand

Ce dernier conseil ne vient pas de Sophia… mais de moi ! 😉

« Si on regarde aussi dans ton cas, je dirai : oser voir grand. Beaucoup se lancent dans l’entrepreneuriat, mais plus […] sur certaines missions, en freelance, etc. Toi, tu pars quand même sur la création de ta marque, une société, en plus avec une associée… […] Donc je rajouterai quand même : voir grand, ne pas forcément se lancer en entrepreneuriat tout seul, mais aussi avoir envie de se dire : « j’ai envie de lancer ma société dès maintenant… même si je suis étudiant, même si je suis jeune ». »

Priscilla

Quitte à commencer petit, puis à oser faire grandir son projet… ! 

« Il y a cette grande question qui revient : est-ce que tu es capable ou pas ? Ça, pour moi, si tu n’as pas testé, tu ne peux pas le voir. Donc tu peux tester avec des plus petites choses et ensuite, après, te lancer dans le grand bain. Et c’est OK ! »

Sophia

Les avantages à créer son entreprise pendant ses études

Ceci étant, peut-être qu’une part de toi a envie de créer ton entreprise pendant tes études… Mais que tu t’interroges encore beaucoup sur les avantages que ça a. Au fil de son témoignage d’étudiant·e entrepreneur·e, Sophia a évoqué différents avantages à cette situation.

1.      Avoir une vision large du monde du travail

Ça permet notamment d’avoir une vision la plus large possible des différents aspects du monde du travail. C’est d’autant plus le cas si, comme Sophia, tu es étudiant·e en alternance.

« Ça me permet d’avoir une autre vision du travail. […] Pour moi, c’était super important de passer déjà par le salariat avant de me lancer dans l’entrepreneuriat, d’avoir plusieurs cordes à mon arc. »

Sophia

2.      Découvrir tôt l’équilibre pro/perso

Sophia a également remarqué que ça l’a obligée à s’interroger très tôt au lien entre vie professionnelle et vie personnelle. Pour créer son entreprise pendant ses études, il faut impérativement être organisé·e et avoir l’esprit disponible. Cela n’est pas possible si la vie personnelle va de travers. Sophia a ainsi réglé certaines choses avant de se lancer dans son projet.

« Ce n’est pas le sujet du podcast, mais je fais une petite digression sur le truc de « il faut séparer la vie pro de la vie perso ». Là, on voit clairement que ce n’est pas possible. Ta vie pro a un impact sur ta vie perso et inversement, donc l’idée de vouloir les scinder à tout prix, je pense vraiment que ce n’est pas possible. Je pense qu’on est un seul être humain. »

Priscilla

« Tu verras toujours un moment de bug. Tu peux croire que ça va aller, jusqu’au moment où tu vois que ça ne va pas aller. […] Après, c’est toujours bien de passer par cette étape, parce qu’au moins, tu peux te rendre compte des choses. »

Sophia

Dans cet épisode de témoignage de sa vie d’étudiant·e entrepreneur·e, Sophia et moi avons également échangé sur la nécessité de s’accorder des pauses, des temps OFF… Certes, c’est parfois difficile. On peut commencer, comme Sophia, par prévoir ses moments sur son calendrier, même si on ne les respecte pas totalement. Mais avec l’expérience, on réalise combien c’est bénéfique, pour retrouver son énergie, pour reposer son mental, pour laisser aux idées de la place pour émerger, etc.

3.      Gagner en compétences

Et, évidemment, son podcast Bossy tout autant que son projet e-commerce lui ont permis d’acquérir des compétences, des savoir-faire, de l’expérience sur le terrain :

Les difficultés confiées par Sophia dans son témoignage d’étudiant·e entrepreneur·e

1.      Les divers doutes

« C’est dur, je ne vais pas mentir. […] C’est dur, parce que, forcément, ça fait des longues journées. Après, c’est moi qui l’ai voulu. »

Sophia

Bien sûr, si bénéfique que ce soit, créer son entreprise pendant ses études est quelque chose de compliqué. L’organisation est indispensable, mais ce n’est pas tout.

« Pour moi, tu doutes toujours et c’est ça qui te fait avancer. C’est ça qui te permet de te remettre en question. J’ai des doutes, parce que déjà, il y a le syndrome de l’imposteur […], qui est très très très compliqué à gérer. Il y a le problème aussi de temps. […] Surtout moi, j’ai envie de donner à tout le monde parce que j’ai donné ma parole et j’ai envie d’être à 100 % dans tout ce que j’entreprends. […] En fait, à la fin, tu te dis : « mais tu es juste humaine ». »

Sophia

C’est là que les conseils que nous avons donnés au début prennent tout leur sens. Les doutes que rencontre parfois Sophia ne concernent pas les projets en eux-mêmes, car elle a pris le temps de réfléchir à ce qu’elle voulait. Par contre, il lui arrive de douter, par exemple, de son organisation.

Sans faire l’effort de bien poser tes idées et sans prendre le temps de tester ton idée, tu peux vite te dire que tu n’aurais pas dû te lancer dans ce projet. À l’inverse, plus tu te seras renseigné·e, plus tu seras entouré·e et plus tu arriveras à trouver des solutions et à ajuster ton organisation pour avancer malgré tout.

2.      Le syndrome de l’imposteur

Sophia se confie aussi sur le syndrome de l’imposteur, sur la gêne et l’étonnement que peut créer chez elle le fait de recevoir des félicitations, notamment sur LinkedIn. Elle a conscience du travail accompli, mais apprécier chaque petit pas quand on est encore loin du projet qu’on a en tête, ça s’apprend…

« C’est aussi le fruit de mon travail. Je me bats pour certaines choses et j’ai envie d’arriver à certains goals dans ma vie. Moi, je pense être à 10 % de ce que je peux faire, mais on me félicite déjà pour ces 10 %. Je suis là : « Mais ne me félicitez pas ! Attendez […] ». Sauf qu’en fait non, il faut féliciter quand même certaines étapes. Comme je dis toujours : la force des petits pas. »

Sophia

3.      Le mindset autour de l’échec

Se lancer dans l’entrepreneuriat en étant étudiant·e, voire même créer son entreprise pendant ses études, ça expose forcément plus au risque d’échec. Mais Sophia a décidé d’aborder les échecs, ainsi que les expériences désagréables de manière générale, de façon positive.

« J’ai envie d’être reconnaissante envers tout le monde, parce que même s’il y a eu des mauvaises expériences, comme la fac par exemple, que j’ai vraiment mal vécu… et bien en fait, ça m’a juste appris ce que je ne voulais pas faire. […] Ça m’a appris aussi la discipline. Ça m’a appris aussi une certaine théorie que je n’avais pas. »

Sophia

Cependant, elle n’a pas toujours eu ce mindset-là. Ça lui a demandé du temps et elle ne veut pas non plus tomber dans l’ultra-positif. Comme beaucoup d’entrepreneurs, elle a appris à encaisser les échecs, à accepter le fait que ça fasse mal… et à rebondir après.

« Tu peux prendre la vie comme une leçon, ou tu peux prendre la vie comme « OK mais pourquoi ça m’arrive ? ». Et moi, j’ai décidé d’enlever le pourquoi et j’ai voulu chercher le comment. […] La suite logique, c’est que ça aille bien. »

Sophia

*

Si tu hésites à créer ton entreprise pendant tes études, j’espère que ce témoignage t’aura apporté des éléments pour avancer. Je te conseille d’ailleurs d’écouter l’épisode en entier, pour aller plus loin. 😉 Dans la veine des cumuls plein d’idées reçues, je te propose de découvrir le témoignage de Diane, qui est entrepreneuse et salariée.

Si ces conseils t’ont plus, tu peux donner ton avis sur cet épisode. Pour déconstruire d’autres idées reçues sur la communication et l’entrepreneuriat, rejoins la communauté CSC sur Instagram ou LinkedIn !

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