Les personnes faisant des métiers créatifs sont-elles toutes des saltimbanques ? Devenir graphiste freelance, est-ce un projet insensé ? C’est autour de ces questions que nous avons discutées avec Roxane. Spécialisée dans la création d’identités visuelles pour les entrepreneur·se·s et entreprises, elle t’explique ici comment elle a réussi à vivre de son business, comment elle est devenue une professionnelle du graphisme, son avis sur l’impact de l’intelligence artificielle sur les métiers du graphisme et du design… À la fin de cet article et/ou de cet épisode, tu en sauras plus sur le métier de graphiste freelance, et son témoignage se terminera sur quelques conseils pour toi.

Devenir graphiste freelance : comment Roxane a trouvé ses premiers clients ?

Les éléments de la réussite de Roxane dans le monde du graphisme

Si tu souhaites devenir graphiste freelance, une des questions principales que tu te poses sans doute, c’est celle des clients. Aurais-je assez de commandes pour en vivre ? Réussirais-je à en faire une activité pérenne et rentable ?

C’est (entre autres) ce dont il est question dans cet épisode de « Ça suffit les c*nneries » sur le métier de graphiste freelance. Le témoignage de Roxane t’apportera des éléments de réponse via son expérience personnelle.

À ses yeux, sa réussite tient à 3 choses :

« L’organisation rassure les clients, permet de gérer les projets. La communication permet de toucher des clients potentiels, de rassurer les gens également. Une personne qui aura un besoin mais qui ne saura pas trop vers qui se tourner, à force de voir le même graphiste tout le temps dans son fil d’actualité […], va se dire : « OK, c’est avec cette personne que je veux bosser ». […] Plus on est régulier et plus c’est simple, en fait. […] Mais, pour avoir ça, ben… voilà : organisation, communication et régularité avant. »

Roxane

L’importance de la régularité et du réseau réel quand on débute comme graphiste

Au sujet de son expérience de graphiste freelance, le témoignage de Roxane met en valeur un élément essentiel à ses yeux : la théorie des petits pas. Ainsi, par exemple, ta communication ne donnera peut-être rien dans un premier temps… mais sur la durée, ça t’amènera forcément du positif, des avancées. À condition cependant que la régularité soit au rendez-vous !

« Se dire : « OK, le matin, j’ai une routine ». Faire en sorte qu’il n’y ait pas de temps mort, que les moments où il n’y a pas de projet, ce soient également des moments où on peut mettre à jour le portfolio, communiquer sur l’activité, faire de la veille… Pour, vraiment, ne pas avoir de moments de flottement. »

Roxane

Par ailleurs, il ne faut pas oublier ce dont nous avions parlé avec Charlotte dans l’épisode 1 : ne pas sous-estimer ton réseau réel !

« J’ai eu la chance de travailler au départ avec des gens qui me connaissaient, qui m’avaient déjà vu faire de la créa’ graphique, qui me suivaient déjà à travers mes petits projets perso […] et qui sont devenus mes premiers clients. Et qui sont toujours mes clients aujourd’hui, 4 ans plus tard. »

Roxane

Quel fut son parcours avant d’être graphiste indépendante ?

Pour devenir graphiste freelance comme pour tout autre métier, se pose aussi la question de la formation. Le témoignage de Roxane nous montre, encore une fois, qu’il n’y a pas forcément besoin d’un parcours « parfait » pour y arriver !

« Je suis une graphiste passionnée. C’est-à-dire que moi, j’estime être née avec un crayon dans la main parce que j’adore ça depuis toute petite. »

Roxane

Le graphisme, le dessin, chez Roxane, c’est une passion. Mais quand il a été question de choisir ses études, elle a écouté ses proches, que les métiers du design, les métiers artistiques inquiétaient. Elle a fait une école de commerce. Mais… grâce à sa maîtrise de Photoshop, c’était toujours elle qui gérait la partie créative des projets. Ensuite, elle a trouvé un emploi dans le marketing, car c’est la partie la plus artistique du commerce. Puis, une expérience professionnelle a mal tourné, elle s’est questionnée, un ami lui a conseiller de se lancer à son compte et… elle y est allée.

Si, toi aussi, tu te questionnes sur le métier de graphiste freelance, le témoignage de Roxane te permettra sans doute de comprendre que chaque parcours professionnel peut apporter quelque chose. Nous avions déjà parlé de ce sujet dans l’épisode 13, avec Raphaële de Sociale Pistache, sur les parcours atypiques.

Celui de Roxane lui a offert une certaine rigueur, de la méthode et une meilleure connaissance de ses clients.

« – Tu as pris un parcours […] on va dire un petit peu plus long, mais finalement, ça t’a quand même amenée là où tu voulais aller depuis le début. Après, ce qui est aussi cool, c’est que là, tu es forte aussi de toute l’expérience que tu as eue avant, de l’école que tu as pu faire aussi… Donc tu appréhendes peut-être différemment maintenant le graphisme que la manière dont tu l’appréhendais à 18 ans.

– Et surtout, j’ai un œil qui est beaucoup plus orienté business que créatif ! »

Priscilla, puis Roxane

Quel est son avis sur l’avenir du métier de graphiste avec l’arrivée de l’IA ?

Pour te faire profiter au maximum de son retour d’expérience, j’ai demandé à Roxane de nous parler aussi de l’avenir du métier de graphiste freelance dans son témoignage. Est-ce qu’elle voit les outils comme l’IA (intelligence artificielle) ou Canva comme des dangers ? Ou est-ce qu’elle fait partie de ceux qui les voient plus comme une aide ?

La première chose que Roxane a répondue, c’est que, quoiqu’il en soit, il est indispensable de se renseigner sur ses outils.

« Passer à côté, aujourd’hui, c’est dangereux. Et surtout, il vaut mieux connaître et savoir pourquoi on aime et on n’aime pas, plutôt que de rejeter en bloc. »

Roxane

Ensuite, elle note que même s’il y a des bons et des mauvais prompts, globalement, une fois l’effet de mode passée, on se rend compte que la valeur ajoutée n’est pas toujours là, loin s’en faut. Preuve en est : on repère très facilement une image Midjourney…

L’IA est dénuée d’émotion et n’est pas capable de prendre du recul, d’écouter son ressenti, d’analyser son expérience… Sans parler de la délicate question des droits d’auteur. En effet, en graphisme notamment, elle tire son savoir-faire de toutes les œuvres que d’autres ont créées, des œuvres dans lesquelles ils ont mis des années de savoir-faire.

Mais, au-delà de tout ça, l’IA ou les outils comme Canva ne peuvent pas remplacer le savoir-faire, ni la connaissance de la cible.

« Finalement, la limite, c’est la compétence de la personne qui va utiliser l’outil. Je pense que pour l’IA, ça fera pareil : dans quelque temps, on n’en parlera plus, je pense, de la même manière. »

Roxane

« Je connais suffisamment l’IA pour pouvoir justifier auprès de ma cible, de mes clients pourquoi je peux faire de l’IA, pourquoi je ne le ferai pas et surtout, quels sont les avantages et les inconvénients, savoir qu’est-ce qu’on apporte en plus, qu’est-ce que l’IA ne viendra pas remplacer. »

Roxane

Graphiste freelance, le témoignage de Roxane : quels sont ses conseils pour un·e jeune graphiste ?

Les conseils de Roxane pour les futur·e·s graphistes

Je l’ai dit plus haut, mais je le redis : la théorie des petits pas, c’est central dans l’expérience de graphiste freelance et le témoignage de Roxane. C’est donc naturellement qu’elle conseille à qui souhaite devenir graphiste indépendant·e de garder ça en tête.

« Théorie des petits pas. Vraiment, théorie des petits pas. Il ne faut pas hésiter à y aller tranquille parce que chaque pas réalisé, c’est déjà quelque chose qui est fait. Il faut tester des choses et il ne faut pas hésiter à produire et à montrer ce qu’on fait. On en revient à la petite routine : organisation, communication et régularité. Au départ, de toute façon, ça ne va pas se mettre en place tout de suite. »

Roxane

Elle rajoute, comme d’autres avant elle, de se lancer, d’oser, de ne pas hésiter. Il sera toujours temps de perfectionner au fil du temps et des expériences !

Pour les réseaux sociaux, Roxane te conseille aussi de ne pas forcément viser une grosse communauté, mais plutôt une communauté engagée, avec laquelle tu communiques, nous l’avons déjà dit : avec régularité ! 😉

Les conseils de Roxane pour les futur·e·s community manager

Si tu as pour projet non pas de devenir graphiste, mais community manager, Roxane a aussi quelques conseils pour toi dans cet épisode. Un community manager peut avoir un travail de graphisme à réaliser, sans pour autant avoir la formation, les compétences nécessaires. Dans ce cas, elle conseille de :

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Si tu souhaites en savoir plus sur le métier de graphiste freelance, le témoignage de Roxane t’éclairera également sur :

Si ces conseils t’ont plus, tu peux donner ton avis sur cet épisode. Pour déconstruire d’autres idées reçues sur la communication et l’entrepreneuriat, rejoins la communauté CSC sur Instagram ou LinkedIn !

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